Le brillant physicien n’a en fait jamais été testé, mais cela n’en a pas empêché certains d’estimer le score QI qu’il aurait obtenu.
Il y a une longue liste de gros titres sur les enfants de divers pays qui auraient un QI plus élevé qu’Albert Einstein, le physicien théoricien dont les idées ont modifié la conception de la réalité pour l’humanité et mené à de nombreuses inventions, de la télévision aux lasers.
Il n’y avait pas de tests de QI pour mesurer le QI d’Einstein.
Le problème, c’est que personne ne peut dire avec certitude quel était le QI d’Einstein. Rien n’indique qu’il ait été testé. En fait, les tests de QI en étaient encore à leurs débuts au début des années 1900, lorsque Einstein est apparu pour la première fois comme un luminaire scientifique. Depuis lors, les tests ont considérablement évolué. Le QI maximal attribué par le WAIS-IV, un test couramment utilisé aujourd’hui, est de 160. Un score de 135 ou plus place une personne dans le 99e percentile de la population. Les articles de presse situent souvent le QI d’Einstein à 160, bien que l’on ne sache pas exactement sur quoi se fonde cette estimation.
« Si vous cherchez sur Google ‘QI de Einstein », vous obtiendrez de nombreux résultats, mais rien que je considérerais comme crédible, » dit le doyen Keith Simonton, professeur émérite de psychologie à l’Université de Californie, Davis et auteur de The Genius Checklist : Neuf conseils paradoxaux sur la façon de devenir un génie créatif.
« L’un des problèmes fondamentaux des estimations que j’ai vues, c’est qu’elles ont tendance à confondre les capacités intellectuelles avec les réalisations propres à un domaine « , explique Simonton, qui a publié en 2006 une étude dans la revue Political Psychology dans laquelle il a estimé le QI de 42 présidents des États-Unis. « Bien sûr, Einstein était le plus grand physicien théorique du 20e siècle, donc il devait avoir un QI de surdoué. »
Mais Simonton ajoute : « Si vous examinez attentivement le développement intellectuel d’Einstein, son QI semble beaucoup moins frappant. »
Le travail d’Einstein quand il était adolescent a aidé les scientifiques à déterminer son QI.
Jonathan Wai, professeur adjoint de politique de l’éducation et de psychologie à l’Université de l’Arkansas, qui écrit sur l’étude de l’intelligence pour Psychology Today, affirme qu’Einstein pourrait avoir obtenu de bons résultats, étant donné les capacités dont il a fait preuve dans son travail. Wai évoque la célèbre expérience d’Einstein sur l’intelligence des adolescents, dans laquelle il imaginait visuellement la poursuite d’un faisceau lumineux. Cela, ajouté à la découverte des scientifiques dans les années 1990 selon laquelle la partie du cerveau d’Einstein qui traite la visualisation tridimensionnelle était beaucoup plus grande que d’habitude, » suggère qu’Einstein était très doué dans l’espace « , explique Wai.
Wai dit également que le choix d’Einstein de la spécialité scientifique, en soi, indique également qu’il aurait eu un score élevé. « Les personnes qui obtiennent un doctorat dans des domaines comme la physique ont tendance à avoir un QI extrêmement élevé… une combinaison de capacités de raisonnement mathématique, verbal et spatial « , explique M. Wai. « Cela a été démontré dans un échantillon aléatoire stratifié de la population ainsi que dans un échantillon d’individus surdoués délibérément sélectionnés pour se situer dans le premier pour cent de leurs capacités ou de leur QI. Ce que cela suggère, c’est que si quelqu’un est physicien, il est très probable qu’il ait un QI nettement supérieur à la moyenne par rapport à la population générale. »
Le QI de Steve Jobs était comparable à celui d’Einstein.
Cela aurait pu mettre Einstein au moins sur un pied d’égalité avec le regretté cofondateur d’Apple, Steve Jobs. Wai a estimé que Jobs avait un QI élevé de 160, en se basant sur le fait que Jobs a dit un jour qu’en quatrième année, il avait un niveau équivalent à celui d’un étudiant en deuxième année du secondaire.
L’idée de tenter d’estimer le QI de géants intellectuels morts depuis longtemps n’est pas nouvelle. En 1926, la chercheuse Catharine M. Cox a publié des estimations des QI de 301 personnages historiques, dont Charles Dickens, Galileo Galilei et Ludwig van Beethoven, d’après des récits sur leurs traits et réalisations de jeunesse.
Certains se demandent s’il est nécessaire de calculer le QI d’Einstein. « Je ne vois pas l’intérêt de ce genre d’exercice « , dit Robert B. McCall, professeur émérite de psychologie à l’Université de Pittsburgh.
« Les gens célèbres sont célèbres pour leurs actions, et nous devrions célébrer ces actions pour la plupart. De plus, bon nombre de leurs contributions ne sont peut-être que modestement liées au QI testé. Vous pouvez être « intelligent » de bien des façons qui ne sont que légèrement liées au QI. »
Afin d’introduire l’exposé, nous allons commencer par définir ce qu’est un test mental. Selon Pichot, on appelle test mental une situation expérimentale standardisée servant de stimulus à un comportement. Ce comportement est évalué par une comparaison statistique, permettant ainsi de classer quantitativement, grâce à la mesure, le sujet examiné.
Le premier véritable créateur d’un test intellectuel est Binet (avec Simon). Il s’intéresse aux processus intellectuels. La différence entre le test de Binet/Simon et les tests antérieurs, est qu’il est le premier test à appliquer la mesure, non plus à des phénomènes élémentaires, mais aux fonctions supérieures de l’esprit, qui se manifestent dans la complexité de nos conduites. Il est également le premier à introduire la méthode clinique. Par la suite, d’autres tests sont apparus, notamment celui de Wechsler, qui est devenu actuellement le plus utilisé en ce qui concerne la mesure de l’intelligence.
I – Wechsler, successeur de Binet ?
Ressemblances
On observe plusieurs ressemblances entre Binet et Wechsler.
Binet a la conception d’une intelligence multiforme et indéfinissable. On retrouve la même ouverture chez Wechsler, qui estime impossible la définition de l’intelligence. Dans cette conception, l’intelligence est impossible à circonscrire. Tout comme Binet, Wechsler considère que l’intelligence doit être évaluée par un ensemble de processus. Pour Wechsler, comme pour Binet, le produit final du comportement intelligent n’est pas seulement le nombre des aptitudes ou leurs qualités, mais également la façon selon laquelle elles sont combinées, c’est-à-dire leur configuration. On ne peut déterminer le niveau d’intelligence dans l’enfant que par un ensemble d’épreuves. Wechsler, comme Binet, veut évaluer l’intelligence globalement, en utilisant une grande variété d’épreuves, dont chacune, fait appel à des processus complexes. Il faut un ensemble d’épreuves pour mettre en évidence les différentes aptitudes. Le caractère commun à toutes ces épreuves correspond à l’intelligence générale. À partir d’épreuves spécifiques, on cherche à connaître l’intelligence générale.
Un autre point commun avec Binet, est l’approche pragmatique pour construire un test. Comme le dit Wechsler lui-même : l’idée que nous avons faire ressortir est que tous les tests doivent être mis à l’épreuve d’une vérification expérimentale effective, ou d’un critère concret de validation. Ce principe pragmatique de validation pratique semble avoir été trop peu pris en compte par les constructeurs des tests. D’une façon générale, de trop nombreux items, utilisés dans la plupart des échelles d’intelligence, y ont été inclus sur la base de considérations purement statistiques et aprioristes. La seule façon de savoir si un item d’un test est une bonne mesure de l’intelligence, c’est de l’essayer.
Enfin, on retrouve, tout comme chez Binet, un ancrage de psychopathologue et de clinicien chez Wechsler. En d’autres termes, on ne se limite pas aux résultats quantitatifs des tests, mais on observe également tout le déroulement de la passation des tests…
Différences
Maintenant, on constate également des différences entre le test de Binet et le test du WISC.
En premier lieu, la première limite du test de Binet, est qu’il ne concerne que les enfants. Les contenus des tests peuvent paraître ridicules si on les fait passer à des adultes. De plus, la notion d’âge mental n’a pas vraiment de sens pour un adulte. L’âge mental est pertinent chez un enfant en plein développement, mais pas chez un adulte. À la notion d’âge mental, Wechsler substitue la notion de rang, qui correspond au classement de la performance du sujet par rapport à son groupe d’âge. Ce classement est différent pour chaque sub test. Wechsler abandonne donc la notion d’âge mental, et donne une nouvelle définition du Q.I., qui n’a plus rien à voir avec un quotient, mais qui indique simplement le rang du sujet.
Wechsler crée deux sous échelles. L’échelle verbale renvoie à la capacité à manier les mots et les symboles, et l’échelle de performance à l’aptitude à se servir d’objet et à percevoir des schémas visuels. Les sous tests sont constitués d’items de difficulté graduée. Les acquisitions d’un âge à l’autre ne se manifestent plus par l’apparition de nouvelles conduites, mais par des réussites dans des problèmes plus difficiles et de même nature. Cette construction des épreuves permet une interprétation plus analytique que l’appréciation d’un simple Q.I. On peut analyser des Q.I. verbaux et de performance, la dispersion des notes aux différents sub test.
Une autre différence qui existe entre Binet et Wechsler est la conception de l’intelligence dite naturelle. Binet a toujours prétendu mesurer au moyen de son test de l’intelligence naturelle, faculté indépendante de l’instruction et de la personnalité. Wechsler, au contraire, a beaucoup insisté sur ce qu’il appelle les secteurs non-intellectuels de l’intelligence. Selon Wechsler, il est incorrect de vouloir éliminer les facteurs de personnalité de l’évaluation intellectuelle. L’expérience a montré que mieux on réussissait à exclure ces facteurs, moins efficaces étaient les tests comme mesure de l’intelligence générale.
La première échelle mise en place par Wechsler est une échelle pour adultes : la Wechsler Bellevue, qui s’appellera par la suite la WAIS. Le succès de la première échelle pour adultes le conduit à créer une adaptation destinée aux enfants : le Wechsler Intelligence Scale for Children. Depuis, les échelles de Wechsler sont revisitées régulièrement.
Le WISC III est la troisième édition française de l’échelle d’intelligence de Wechsler pour enfants, publié en 1996. Il s’agit d’un instrument clinique d’administration individuelle, qui évalue l’intelligence des sujets âgés de 6 à 16 ans 11 mois. C’est l’échelle d’efficience la plus utilisée avec les enfants d’âge scolaire. L’auteur fait l’hypothèse que ce succès est lié à la possibilité d’une interprétation plus analytique que l’appréciation d’un simple Q.I..
Les qualités métriques
Comme tous les tests, le WISC III doit présenter un certain nombre de qualités métriques, c’est-à-dire de mesures, qui sont : la validité, la fidélité, et la sensibilité.
La validité est la qualité d’un test mesurant effectivement ce qu’il est censé mesurer. En général, pour apprécier la validité d’un test, on calcule la corrélation entre à la performance au test, et la performance dans une situation indépendante au test, et qui peut servir de critère pour ce que l’on cherche à mesurer. Par exemple, si un test doit fournir une indication sur le niveau scolaire, il doit être corrélé avec ces critères évalués au même moment par d’autres moyens, par exemple grâce aux résultats scolaires.
La fidélité est la caractéristique d’un test qui fournit des résultats cohérents sur les individus testés. Il doit y avoir cohérence des résultats observés à deux dates différentes, des résultats obtenus dans deux moitiés du test ou dans des tests parallèles, ou notés par des examinateurs différents. Il s’agit donc de la constance des scores obtenus par une personne, ou à un groupe de personnes, au même test, dans les résultats seront alors fiables
la sensibilité est la qualité d’un test qui possède un pouvoir discriminant plus ou moins grand. Un test est plus ou moins sensible selon qu’il permet plus ou moins de différencier les personnes les unes par rapport aux autres.
Peu de recherches ont été faites en ce qui concerne les qualités métriques du WISC III français, néanmoins, en se basant sur les recherches du WISC américain, on peut supposer que ces qualités sont satisfaisantes.
En 1974, on a modernisé pour la première fois le WISC, ce qui a donné que le WISC révisé ou WISC-R. À son tour, le WISC III a été publié en 1991. Le but principal de cette révision était de mettre à jour les normes. Notons que 73 % du contenu du WISC-R a été retenu dans le WISC III.
Malgré les 17 années d’écart entre les deux publications, les changements ne sont pas très nombreux. Les modifications les plus importantes concernent l’apparition des couleurs, l’ajout d’un sous-test Recherche de symboles et l’amélioration de la méthode d’évaluation et des instructions. De plus, certains items ont été ajoutés à la plupart des sous-tests.
La batterie du WISC III est composée de 10 sous-tests, soit 5 sous-tests verbaux et 5 sous-tests non verbaux.
Subtests et aptitudes mesurées
L’échelle verbale
Information
Définition
Ce sous-test porte sur les connaissances de l’enfant. Celui-ci doit répondre à 30 questions portant sur des informations variées, qui se rapportent à des noms d’objets, des lieux, des gens, l’histoire, la géographie, etc.
Exemple : quel mois vient juste après le mois de septembre ?
Aptitudes évaluées
L’Information est le premier sous-test verbal, qui renvoie surtout à l’ouverture sur le monde de l’enfant et qui reflète bien la curiosité intellectuelle de l’enfant.
Similitudes
Définition
Cette épreuve consiste en 19 items dans lesquels on demande au sujet de trouver en quoi deux choses se ressemblent.
Exemple : en quoi est-ce que le rouge et le bleu se ressemblent ?
Aptitudes évaluées
Ce sous-test révèle la façon dont le sujet met les choses en relation les unes et les autres. Il permet d’apprécier essentiellement les capacités d’abstraction et de logique verbale.
Arithmétique
Définition
Il s’agit ici de 24 petits problèmes analogues à ceux auxquels les sujets ont été exposés à l’école, à résoudre de tête, sans papier ni crayon. À chaque item est associée une limite de temps variant en fonction de sa complexité.
Exemple : un garçon avait 11 timbres et il en a vendu cinq. Combien lui en reste-t-il ?
Aptitudes évaluées
Ce sous-test mesure le degré de maîtrise des opérations arithmétiques de base.
Vocabulaire
Définition
Dans ce sous-test, l’enfant doit donner une définition pour une série de 30 mots présentés par l’examinateur. Ces mots sont de difficulté croissante.
Aptitudes évaluées
Le vocabulaire renvoie à la capacité d’apprentissage, à l’étendue des idées, dans une démarche qui demande réflexion et abstraction. Par ailleurs, ce sous-test est un des plus projectifs de toute l’échelle.
Compréhension
Définition
L’enfant doit répondre à une série de questions qui se rapportent la vie quotidienne, à des actions et à des situations sociales, à propos desquelles on cherche à cerner le bon sens et l’adaptation pratique du sujet.
Aptitudes évaluées
Wechsler a du mal à préciser ce que cette épreuve évalue : il évoque le bon sens, les acquis dans le domaine des informations pratiques, et l’aptitude générale à intégrer l’expérience passée.
L’échelle de performance
Complément d’images
Définition
Ce sous-test est composé d’images représentant des objets auxquels il manque une partie, un détail important. L’enfant doit dire quel est ce détail ou le montrer. Il y a 30 images incomplètes qui ont une difficulté croissante.
Exemple : un crayon auquel il manque la mine.
Aptitudes évaluées
Il s’agit d’une tâche de discrimination visuelle, qui fait donc appel à l’organisation spatiale. Elle fait aussi appel à la mémoire à long terme, puisqu’il faut comparer une image actuelle à une représentation mémorisée.
Arrangement d’images
Définition
Dans ce sous-test, l’examinateur présente au sujet une série d’images. Les images sont présentées en désordre et le sujet doit les remettre dans l’ordre approprié pour composer une histoire logique. Les 14 séries sont composées de trois à six cartes. Le sujet dispose d’un temps limité pour reconstituer l’histoire.
Aptitudes évaluées
Ce sous-test permet de mesurer l’aptitude d’un sujet à comprendre et à saisir une situation dans son ensemble.
Cubes
Définition
Ce sous-test consiste à reproduire, avec des cubes, des modèles de dessins géométriques exposés sur des cartes. On a besoin de 2 cubes pour l’item 1, de 4 cubes pour les items 2 à 9, et de 9 cubes pour les items 10 à 12.
Aptitudes évaluées
Pour Wechsler, il s’agit du meilleur sous-test de l’échelle de performance qui mesure l’intelligence concrète et la coordination visuomotrice.
Assemblage d’objets
Définition
Dans chacun des cinq items de ce test, on présente au sujet des morceaux d’un objet familier en désordre et il doit les assembler aussi vite qu’il le peut, de façon à recomposer le dessin de l’objet familier. Le score tient compte du temps et du nombre de morceaux assemblés.
: reconstitution d’une pomme découpée en 5 parties distinctes
Aptitudes évaluées
À l’assemblage d’objet, la flexibilité d’esprit est très importante, car l’enfant doit pouvoir réviser ses hypothèses quand il s’aperçoit qu’il se trompe. L’épreuve est chronométrée, ce qui suppose de pouvoir travailler avec la pression de temps.
A noter que la coordination visuo motrice et l’organisation spatiale sont sollicitées.
Code
Définition
Chaque groupe d’âge reçoit une feuille différente avec des symboles constitués de chiffres et de figures. Il s’agit de reproduire les symboles appropriés dans un temps limité. Pour les sujets de plus de huit ans, il s’agit de substituer des signes sans signification à des nombres.
Aptitudes évaluées
Cette tâche permet d’apprécier la rapidité et la précision avec lesquelles est menée cette association de symboles par l’enfant. Ce sous-test fait principalement appel à l’attention, à la mémoire à court terme et à la coordination visuomotrice. Cette épreuve s’est ainsi révélée une des plus sensibles de l’échelle aux troubles neurologiques.
A noter que le sous test des labyrinthes peut, au besoin, remplacer le Code.
Sous-tests supplémentaires
Recherche des symboles
Définition
Dans ce sous-test, qui est non verbal, on présente un stimulus cible à l’enfant et celui-ci doit l’identifier dans une série. Ainsi, pour chacun des 45 items, le sujet doit décider, en cochant la case appropriée, si oui ou non il retrouve un des deux symboles isolés dans une série de trois symboles (au-dessous de huit ans) ou dans une série de cinq symboles (au-dessus de huit ans).
Aptitudes évaluées
Cette épreuve a été introduite dans le WISC III dans le but de donner plus de poids au facteur attention/concentration mis en évidence avec le WISC R.
Mémoire des chiffres
Définition
Cet autre sous-test supplémentaire, qui est verbal, fait appel à la mémoire immédiate des chiffres. L’examinateur présente 15 séries de chiffres oralement. Selon les items, la série va de 2 à 9 chiffres. Dans la première partie de l’épreuve, le sujet doit répéter les chiffres dans le même ordre, et dans une seconde partie, il doit les répéter dans l’ordre inverse.
Aptitudes évaluées
Cette épreuve permet d’évaluer certaines capacités nécessaires au bon fonctionnement intellectuel, de la qualité du contrôle attentionnel et de la mémoire à court terme.
Labyrinthes
Définition
Le dernier sous-test supplémentaire, qui est non verbal, est constitué de 10 labyrinthes. On demande à l’enfant de tracer une ligne dans le seul chemin possible pour se rendre du point A au point B. Il y a un temps limité pour chaque tâche.
Aptitudes évaluées
Cette épreuve des labyrinthes évalue la capacité du sujet à planifier son comportement.
Méthodologie d’interprétation des résultats
Afin d’obtenir un résultat fiable, un premier niveau d’analyse peut s’appuyer sur la comparaison des deux QI plus spécifiques, calculés séparément sur l’échelle verbale d’une part et l’échelle performance d’autre part. À un second niveau, l’analyse des performances peut aussi s’appuyer sur le fait que les scores standards aux différents sous-tests sont directement comparables, où il est alors possible de chercher s’il y a des points forts et des points faibles à un niveau plus spécifique encore.
À noter que le QI total n’a de sens que s’il n’y a pas une trop grande différence entre les échelles verbale et de performance. Si cette différence est proche de 12 points (seuil à partir duquel elle est considérée comme significative), le QI global garde une signification. Si cette différence est beaucoup plus élevée, le QI total perd alors toute valeur.
Conclusion : Critiques et dépassement…
La principale critique faite aux tests d’intelligence en général, et cela concerne les échelles de Wechsler, est l’influence de la classe sociale sur les performances intellectuelles.
La seconde critique adressée aux échelles de Wechsler provient des psychologues cognitivistes qui reprochent à ces échelles d’être théoriquement peu fondées et peu modernes. Ils blâment Wechsler de ne pas avoir élaboré une véritable théorie de l’intelligence.
Cependant, il aurait été difficile au psychopathologue de développer une conception opératoire de l’intelligence, dans la mesure où l’intelligence est pour lui le fruit d’une infinité théorique d’aptitudes différentes. Cette définition est très directement liée à l’importance qu’accorde Wechsler à la clinique : qu’il s’agisse du rôle des facteurs non intellectifs dans l’intelligence générale, ou de la primauté qu’il accorde aux données cliniques sur les résultats obtenus aux tests, Wechsler ne se fait aucune illusion sur la possibilité de dégager l’intelligence des autres aspects de la personnalité, de l’affectivité, des émotions, des motivations, etc.
Ainsi, si les échelles de Wechsler sont considérées pour beaucoup comme le test d’intelligence à application individuelle le plus classique et offrant une très grande qualité psychométrique, sa richesse clinique est également incontestable, permettant aux psychologues de mettre en évidence les stratégies, les mécanismes de défense et blocages divers du sujet…
Références bibliographiques
Le bilan psychologique avec l’enfant, approche clinique du WISC III, Christine ARBISIO, 2003, Dunod, Paris.
L’évaluation clinique de l’intelligence de l’enfant, théorie et pratique du WISC III, Jacques GREGOIRE, 2000, Mardaga, Liège.
Évaluer l’intelligence, psychométrie cognitive, Michel HUTEAU et Jacques LAUTREY, 1999, PUF, Paris.
Dans le monde de la psychologie, le WISC 5 est considéré comme le test le plus fiable pour analyser l’intelligence d’un enfant. Le test est le résultat de 70 années de recherches et d’améliorations à travers l’analyse de recherches sur le développement neuronal et cognitif, sur la psychologie, sur la technologie et les évolutions de la population (Wechsler, 2014)
The Wechsler Intelligence Scale for Children, cinquième édition (WISC-V):
Un des outils les plus utilisés pour mesurer l’intelligence d’enfants scolarisés est le WISC-5.
Les tests de QI portent sur 5 composants:
Compréhension verbale (VCI)
Aptitudes visuospatiales (VSI)
Raisonnement fluide(FRI)
La mémoire de travail (WMI)
Vitesse de traitement (PSI)
Analysés ensemble ils permettent une analyse profonde d’un quotient intellectuel.
Lorsqu’un écart important est constaté entre deux indices, des scores alternatifs peuvent être calculés pour mieux s’approcher des véritables aptitudes de l’enfant. Cela arrive en cas de déficit langagier, d’attention ou de motivation car cela peut affecter les performances de l’enfant. A travers l’analyse des résultats, un diagnostic peut être établit et les recommandations peuvent être proposées.
WISC-V Les scores analysés:
VCI: Le VCI mesure le raisonnement verbal, la compréhension, les concepts et la connaissance cristallisée de l’enfant, c’est à dire celle accumulée au cours de sa vie et de ses expériences. Le coeur du subtest demande à l’enfant de définir des images ou des mots de vocabulaire, ou même des concepts. Un score faible à ce subtest peut signifier un déficit en vocabulaire ou un problème dans les apprentissages scolaires.
VSI: Le VSI mesure le raisonnement non verbal, évalue la compréhension d’un concept, la qualité de perception et de l’organisation visuelle, la coordination motrice/visuelle, la capacité à analyser et synthétiser une information abstraite. Ce subtest demande à l’enfant une utilisation de son intelligence spaciale pour construire une image géométrique pour, par exemple, compléter un modèle avec ou sans blocs. Un faible score pourrait présager de difficultés en mathématique à l’école.
FRI: Le FRI mesure la qualité de raisonnement, la capacité à classer et à se repérer dans l’espace, et aussi la capacité à résoudre des problèmes indépendamment de ses connaissances. Un enfant avec un faible indice de FRI pourrait présager des difficultés à comprendre les relations entre les concepts, à résoudre un problème après que son contenu a changé, ou si la question est exprimée différemment par rapport à la façon dont l’enfant l’a apprise.
WMI: Le WMI évalue la concentration, la capacité d’écoute, le contrôle de soi de l’enfant. Par exemple l’enfant doit répéter une série de nombres lus par l’évaluateur, mémoriser des images présentées auparavant. Un faible score présagera de difficulté d’apprentissage et plus de répétitions pour les les enregistrer. Ils auront besoin de plus de temps pour assimiler des informations.
PSI: Le PSI estime la rapidité et la précision d’assimilation d’une information par un enfant. Il est demandé à l’enfant de s’engager dans une tâche demandant une coordination motrice, une analyse visuelle, dans un espace de temps réduit. Il est recommandé pour les enfants ayant un faible PSI de privilégier la qualité à la quantité, et des tâches plus courtes aux longues.
Le test de QI Wisc 4 est sans doute l’examen le plus connu pour les enfants
Le Wechsler intelligence scale for children est une marque déposée par la société Pearson. C’est donc avant tout un produit destiné à être vendu à des psychologues.
Ce test est destiné aux enfants âgés entre 6 et 16 ans et 11 mois
Le prix de ce produit est d’environ 1400 euros.
Evolution par rapport au WISC-III
Le WISC-3 a permis d’en apprendre beaucoup sur les déficits d’attention et autres handicaps. Le WISC-IV fait d’énormes progrès pour mieux mesurer l’intelligence des enfants. Il fournit non seulement un score de QI mais aussi des informations essentielles sur le fonctionnement cognitif de l’enfant.
Voici les points qui ont été amélioré:
Amélioration du raisonnement en calcul, en mémoire et sur la vitesse de raisonnement
Réduction du bonus lié au temps mis pour effectué le test
Mise à jour de la base (2000 personnes testées)
Des éléments obsolètes ont été supprimé
Ajout d’un chapitre sur l’interprétation
L’assemblage d’objets et d’images ont été supprimé
L’étude de mots, de puzzle, de mathématiques ont été ajouté en sous-tests.
Ajout de test sur le raisonnement verbal.
Ajout d’une matrice pour mesurer la fluidité de raisonnement
Pourquoi le WISC-IV est valide
Ce nouveau WISC a été testé sur 2200 enfants âgés entre 6 et 16 ans et 11 mois. 200 enfants ont été sélectionné par tranche d’âge (11 au total). L’échantillon a été choisi en fonction de l’âge, du sexe, de l’éducation des parents, de la région et de l’origine ethnique.
Le Q-interactive est un outil en ligne que des psychologues peuvent utiliser pour les aider à faire passer le test WISC-IV. Il a été développé par la même société.
La solution a été élaborée en 2013. Le psychologue peut créer des profils et choisir les tests. Les scores sont disponibles via le logiciel.
Cet examen en ligne nécessite l’acquisition de deux tablettes du type I-PAD, une pour l’enfant et une pour le psychologue. Les deux tablettes sont connectées via la technologie Bluetooth.