La dyscalculie est un trouble d’apprentissage affectant le domaine de la numératie : comprendre, utiliser, interpréter ou communiquer avec des nombres. Comme elle englobe un large éventail de capacités, la dyscalculie peut se manifester de nombreuses façons.
La dyscalculie est un trouble spécifique de l’apprentissage. Elle affecte tout le monde d’une manière ou d’une autre au cours de sa vie. En revanche, ses symptômes et la manière dont elle influence la vie des gens peuvent être très différents. Les dyscalculiques disposent tout de même de capacités cognitives sur lesquelles ils peuvent s’appuyer pour concevoir des méthodes de travail permettant de compenser leurs lacunes, notamment en ce qui concerne les compétences linguistiques.
Les enfants atteints de dyscalculie peuvent présenter plusieurs problèmes au fil du temps, et les adolescents peuvent avoir du mal à terminer leur programme scolaire normal en mathématiques. Bien sûr, cela sera déterminé par le profil cognitif de l’individu, mais aussi par les traitements et la rééducation reçus.
Les signes d’une dyscalculie
La dyscalculie se manifeste de diverses manières. Les personnes atteintes de dyscalculie présentent fréquemment des symptômes divers à différents âges. Selon l’existence ou non d’un trouble de l’attention, ainsi que d’autres facteurs, l’impact de ces variations et le pronostic varieront.
La dyscalculie touche les enfants de l’école primaire, les adolescents et les adultes qui ne sont pas tout à fait à l’aise lorsque la compréhension de leur environnement repose sur le résultat de calculs spécifiques (faire les courses ou établir un budget, dire l’heure ou prévoir l’heure de départ en fonction du temps de trajet, cuisiner).
Les symptômes d’une dyscalculie :
- Les difficultés à compter et à dénombrer :
- Besoin d’objets pour apprendre à compter, manque d’abstraction
- Difficulté à lire les nombres, et inversement des chiffres.
- Incapacité à additionner ou soustraire.
- Méconnaissance des tables de multiplication.
- Difficulté à comprendre le vocabulaire mathématique (la différence, la somme, la quantité, la multiplication, plus que, moins que, la division,deux fois plus que, etc.).
- Non-compréhension des énoncés mathématiques.
- Difficulté à se repérer dans l’espace
Traitement de la dyscalculie
Malgré le fait que le TDAH soit un trouble qui dure toute la vie, il est essentiel de fournir à l’étudiant qui en souffre une rééducation qui l’aidera à évoluer, à s’équiper et à compenser ses difficultés pendant son voyage pour réaliser son plein potentiel et optimiser son fonctionnement quotidien.
La réadaptation sera orientée en fonction des besoins et des caractéristiques de la personne, déterminés lors de l’évaluation, une fois le diagnostic posé et la nature du problème expliquée. Il est généralement suggéré que chaque enfant bénéficie d’un suivi individuel avec un professeur de remédiation. Le professeur de rattrapage peut revoir avec l’enfant les bases de l’arithmétique, le sens des nombres et le langage mathématique. En fonction de son niveau scolaire, des concepts qu’il a maîtrisés par rapport à ceux qu’il n’a pas maîtrisés et de ses besoins, la rééducation sera poursuivie au niveau qu’il a atteint en mathématiques et qui en a besoin. La méthodologie des mathématiques sera enseignée dans sa forme la plus élémentaire, ce qui permettra à l’élève d’acquérir des compétences qu’il pourra utiliser à l’avenir. nPour soutenir cet objectif, nous tenterons de doter l’élève de capacités qui lui permettront de fonctionner de manière autonome dans les tâches académiques et quotidiennes où l’arithmétique est requise (gestion de l’argent, utilisation d’une calculatrice, calcul des délais, etc.)
D’autres professionnels de la santé peuvent être appelés en renfort si nécessaire (ergothérapeutes, psychopédagogues, etc.). L’évaluation neuropsychologique permet d’identifier.
Prévention et comment éviter l’installation de la dyscalculie
Il est impossible de prévenir la dyscalculie. Cependant, il est essentiel de la détecter tôt afin de la traiter dans les meilleurs délais. Si elle n’est pas traitée pendant l’enfance, la dyscalculie peut devenir un handicap important à l’âge adulte. Dès l’âge de 2 ans
Témoignages d’enfants dyscalculiques:
Témoignage de Marc, enfant dyscalculique
J’ai 17 ans et je suis en deuxième année de lycée. Je crois que je suis Dyscalculique parce que mon enseignante de première année m’a contrarié lorsque je ne comprenais pas les bases de l’arithmétique, elle se disputait avec moi tout le temps et a fini par me mettre de côté. Depuis lors, je compte discrètement sur mes doigts. J’ai du mal à me souvenir des tables, en particulier des multiplications. Je ne sais pas pourquoi il m’est si difficile de me les rappeler. Maintenant que l’on attend de moi que je calcule devant tout le monde en classe, je suis submergé et stressé, ce qui m’empêche de me concentrer sur la question. Maintenant, je dois travailler pour gagner mon argent de poche, et je vais travailler dans un restaurant où il faudra faire la caisse et la cuisine. et il y a un autre problème : J’ai découvert que j’ai une phobie de l’argent, le rendre est difficile pour moi… extrêmement embarrassant devant les clients. Je ne sais pas comment je vais m’y prendre. par conséquent, soutenir ces personnes en leur fournissant une rééducation… me semble judicieux car, comme vous pouvez le constater, nous manquons actuellement de soutien adéquat. Je voudrais être un programmeur informatique, et cela peut vous surprendre. Cependant, l’utilisation de la logique et des mathématiques commence à me sembler de plus en plus improbable. Désolé pour les nombreuses fautes d’orthographe ; je voulais simplement faire part de mes réflexions.
Témoignage de Zoé, adulte dyscalculique
J’ai 26 ans et j’ai été dyslexique toute ma vie. J’ai eu du mal à le supporter pendant toute ma scolarité. Mon professeur de maternelle me considérait comme un fainéant, alors que mes parents m’obligeaient à faire mes devoirs. Je ne savais pas bien lire. Du coup, ma mère a décidé de m’emmener chez un orthophoniste. Au début des années 1970, lorsque j’étais en sixième année, mon professeur de français m’a prédit que je n’accomplirais jamais rien. J’ai tout de même réussi à obtenir un diplôme d’infirmière et peut-être un jour à devenir puéricultrice. Pour revenir à la dyscalculie, je ne savais pas ce que cela signifiait jusqu’à ce qu’un étudiant de l’université me demande si j’étais dyslexique. En effet, la dyslexie et la dyscalculie sont fréquemment associées. Elle m’a pris pour un patient souffrant de douleurs chroniques. Lorsque je calculais des doses de médicaments pour une seringue électrique, elle a compris mon problème. Sa fille est également affligée, comme moi. Par conséquent, lorsqu’elle était à côté de moi en train de faire des calculs, elle a compris à quel point sa présence me dérangeait. Je me creusais la tête car je devais écrire mon problème sur papier et revérifier la calculatrice deux ou trois fois pour être sûr qu’il n’y avait pas d’erreur.C’était génial d’entendre ce qu’elle pensait du fait que sa fille devienne infirmière (humour) ! Et j’ai enfin pu comprendre pourquoi j’avais été si lent dans mes calculs. Pourquoi j’avais tant de mal à garder la trace de mes tables ? et, comme Marc, à mémoriser les multiplications par cœur. Ainsi, lorsque j’ai passé mes examens d’infirmière, j’ai dû tout réapprendre. J’étais devenue bonne en mathématiques mais l’utilisation d’une calculatrice me rendait lente.J’ai les mêmes difficultés depuis Marc pour la durée, pour rendre l’argent que j’ai toujours plus ou moins. Cependant, j’avais aussi des difficultés à me souvenir des dates. Le 25 décembre en est un excellent exemple, car malgré sa signification pour les enfants, je n’arrivais pas à m’en souvenir alors que c’est une date cruciale ! Comme mon orthophoniste des années 1980 ne devait pas comprendre ce symptôme, j’ai cherché à confirmer que je souffrais vraiment de dyscalculie.
Quelle part de la population est atteinte du trouble de la dyscalculie ?
La moins comprise des « DYS » (dyslexie, dyspraxie) est la dyscalculie. Ainsi, environ 5% de la population en France serait concernée par la dyscalculie, selon le numéro d’avril 2018 de Planète Santé. Entre 3 et 6 % des personnes atteintes de cette pathologie sont scolarisées.
Quelques grandes personnalités touchées par la Dyscalculie ?
La dyscalculie a touché certaines personnes bien connues du grand public :
- Winston Churchill, Albert Einstein et Benjamin Franklin avaient tous quelque chose en commun : ils étaient d’excellents adultes malgré leurs handicaps. En fait, ces personnes ont été désignées comme faisant partie des personnes les plus influentes de l’histoire en raison des contributions qu’elles ont apportées à la société, même si de nombreuses personnes ont cru à un moment ou à un autre qu’elles n’étaient pas capables de faire face à un handicap (TDAH, dyslexie, dyscalculie) !
Le trouble déficitaire de l’attention avec hyperactivité (TDAH) est un trouble courant qui affecte environ trois millions d’enfants aux États-Unis, représentant environ neuf pour cent de tous les cas de maladie mentale diagnostiqués selon le site Web de Mental Health America – TDAH est l’acronyme de Attention Deficit Hyperactivit yand DISC Delineation Profile . Le TDA, quant à lui, peut se présenter sous la forme d’un TDI – Déficit de description impulsive avec ou sans hyperactivité ; ce qui est très intéressant car cette personne célèbre a fait de ces faiblesses de la dyscalculie son cheval de bataille !
Le trouble de la dyscalculie dans un environnement professionnel
Les personnes atteintes de dyscalculie rencontrent souvent de nombreuses difficultés au travail, car cette maladie n’est pas bien comprise par les employeurs. Elles sont également sujettes aux mêmes préjugés que les personnes souffrant d’un handicap physique et peuvent être considérées comme moins compétentes ou moins efficaces que leurs pairs, mais ces troubles sont différents et l’un n’en impose pas un autre. Aujourd’hui, il existe une solution adaptée à cette condition qui aide à les intégrer dans la société tout en promouvant un environnement d’égalité des chances dans lequel tous les membres contribuent de manière égale au succès, qu’ils appartiennent à l’un ou l’autre camp : neurotypique (normal) contre handicapé/malade
De nos jours, nous avons trouvé des moyens très intelligents de contourner ces problèmes – comme les « solutions adaptatives » – et je vais maintenant vous parler de deux bons exemples tirés de mes propres recherches/
Les solutions pour accompagner les dyscalculiques au travail ?
En outre, il importe de savoir que le diagnostic neuropsychologique est établi en utilisant la CENOP, une analyse des troubles mathématiques. Ainsi, cela permet de déterminer le profil par rapport aux différentes anomalies et compétences préservées et d’already valid or non la présence of additional issues or deficits.
L’évaluation considère l’ensemble des fonctions intellectuelles (le potentiel intellectuel, le raisonnement visuospatial, logique et linguistique), tout en portant une attention spéciale aux capacités spécifiques et à l’étude des possibilités liées au domaine des mathématiques.
En milieu scolaire, les enfants diagnostiqués dyscalculiques peuvent bénéficier de mesures personnalisées adaptatives selon leurs forces et faiblesses. Cette évaluation pourrait permettre de mettre en place du temps supplémentaire, des accès à des lexiques, à la calculatrice, et du papier quadrillé pour réduire les problèmes d’alignement.Une fois le diagnostic et la nature du problème posés, l’accompagnement et la « rééducation » sont plus aisés à déterminer. Ainsi, un suivi individuel en orthopédagogie est fréquemment recommandé. L’orthopédagogue pourra aider l’enfant et l’adolescent à refaire le sens des nombres, du langage mathématique. Il tentera également de rendre la personne autonome dans les domaines où les maths sont sollicitées.
De plus, selon les besoins décrits par l’évaluation, l’intervention d’autres professionnels (ergothérapeutes, psychoéducateurs) est encouragée.
Comment travailler avec un employé atteint de discalculie ?
Il est important que le professionnel atteint de dyscalculie ne se sente pas mis à l’écart et qu’il puisse, en toute confiance, prendre plus de temps sur les chiffres. Il peut également déléguer ou demander de l’aide à ses collègues afin de ne pas se laisser déborder par les détails des tâches mathématiques qui ne l’intéressent pas. Si l’on se sent moins confiant, les médecins du travail peuvent également proposer leur aide ; aussi décourageant que cela puisse paraître à première vue, il y a toujours de l’espoir !
La dyscalculie à l’école: 10 conseils et aide pédagogique
1.Adopter un apprentissage explicite du savoir mathématiques
Les enfants dyscalculiques doivent bénéficier d’une instruction aussi claire que possible pour progresser et apprendre. L’enseignement explicite se décompose en 5 principes fondamentaux :
- Eviter l’implicite, éviter les phases de recherche
- Explication claire et directe
- Une progression des petits pas
- Vérifier que chaque notion est comprise avant de passer à la suivante
- De nombreux exercices simples
2.Démontrer l’utilité d’une notion dans le monde réel
Donnez du sens à des exemples concrets pour aider les enfants dyscalculiques (et tous) à saisir que les nouvelles connaissances et compétences ont un intérêt beaucoup plus large.
3.Apprendre avec les 5 sens
L’une des meilleures façons d’apprendre les mathématiques est de jouer avec différentes approches et stratégies. Les jeux, les manipulations ou tout autre moyen aideront ceux qui ont des difficultés en mathématiques ; ils peuvent rendre les chiffres vivants !
Le calcul mental peut sembler intimidant au début, mais il n’a pas besoin d’instructions complexes. Tout ce que nous attendons des élèves dyscalculiques (y compris les dyslexiques), c’est qu’ils participent pleinement aux cours, ce qui nous permettra de mieux comprendre et de mémoriser ces compétences
Quelques exemples :
- utilisation de batonnets, de cubes, de plaquettes
4.Apprendre en se basant sur du matériel concret
Un lieu peut être aménagé dans la classe (ou à la maison pour les devoirs) avec du matériel disponible : des sacs remplis de cailloux, des bâtons de chiffres et des perles de type Montessori. Quelques autres articles peuvent également apparaître, comme un boulier ou des allumettes, afin que les enfants aient quelque chose à travailler si nécessaire !
5.Revoir régulièrement les notions étudiées
L’approche en spirale de l’apprentissage est un excellent moyen de s’assurer que vous n’oubliez jamais ce qui a été appris. Vous devez passer en revue toutes les connaissances et compétences précédentes, avant de poursuivre vos études ou votre programme de formation avec le nouveau matériel introduit par l’instructeur/le formateur .
6.Apprendre par l’erreur
En tant qu’enseignant, vous savez que certains enfants sont plus difficiles à apprendre les mathématiques que d’autres. Corriger les erreurs avec ces élèves est bénéfique pour les deux parties – l’élève peut enfin comprendre pourquoi il a fait un calcul inexact et cette compréhension lui sera également utile pour ses calculs futurs ! Cela aide également l’éducateur à fournir une meilleure assistance s’il a accès aux erreurs passées qui offrent un contexte sur ce qui n’a pas fonctionné, de sorte que la prochaine fois qu’un problème se présente, il ne sortira pas de nulle part à nouveau
En tant qu’éducateurs, nous devrions toujours viser haut en faisant de notre mieux pour corriger tout type d’erreur commise par les enfants au cours de tâches de raisonnement mathématique, car cela nous permettrait de mieux comprendre comment les apprenants pensent visuellement
7.Adapter la forme des documents
Les feuilles quadrillées aident les enfants dyscalculiques à se repérer dans l’espace, en particulier lorsqu’ils effectuent des opérations (on peut leur dire d’écrire un chiffre par case et rendre cette opération plus efficace en fournissant des repères visuels). La clarté d’un document fait toute la différence pour ceux qui ont des difficultés avec les chiffres. En fournissant des documents clairs, vous aiderez non seulement vos lecteurs, mais vous leur assurerez également de meilleurs résultats !
8.Faire travailler en groupe
Le tutorat et le travail en groupe sont un excellent moyen d’enseigner aux enfants dyscalculiques, car ils ont souvent du mal avec les chiffres.
9.La bienveillance au coeur de l’apprentissage du calcul
Les encouragements et la reconnaissance des réussites (aussi petites soient-elles) sont les bienvenus car ils indiquent à l’enfant que ses efforts à l’école, quel que soit le domaine étudié, seront reconnus.
Une attitude bienveillante crée un cadre pour les élèves dyscalculiques qui leur permet de faire des efforts sans craindre les moqueries de leurs camarades ou les punitions des enseignants s’ils ne comprennent pas quelque chose par eux-mêmes ; de cette façon, nous pouvons l’aider à apprendre de meilleures techniques de résolution de problèmes lorsqu’il est confronté à des difficultés telles que celles rencontrées pendant les cours de mathématiques